DREYFUS, Ariane



L’Amour n’ôte pas ses mains


Ou de jalousie je me cache la figure.

Ne t’appuie pas sur les fantômes, viens tout seul.

Sexe vivant. Il mérite des baisers de tous les côtés.

Tu trouves que je pleure trop. Tu trouves qu’on est heureux. ( Ceci

n’étant qu’une phrase pour en faire deux.)

Ta joue reposant sur mon sexe, c’est ton regard vers moi qui ne

s’écrira jamais.

La main toute nue.

…..
Tu ne veux pas trop, et tu veux tellement longtemps.

Sans me quitter des yeux tu remontes.

Ton épaule est mouillée.

Je t’avais tutoyé d’un seul coup.

La gifle sans l’horreur.

…..
J’embrasse ta bouche, tes lèvres, ta bouche, tes lèvres.

Tant que tu n’es pas parti je ne ferme pas les yeux. Tu ne pars pas

sans me caresser la tête. Un moment

La couronne qui empêche de pleurer.

Le oui, le tien,

Répété jusqu’au ventre.

Pas d’enfant. Mais nous qui commençons.

Tout devient croyable.

….