BOVE, Emma,nuel



Mes amis

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Pour un peu d’affection, je partagerais ce que je possède : l’argent de ma pension, mon lit. Je serais si délicat avec la personne qui me témoignerait de l’amitié. Jamais je ne la contrarierais. Tous ses désirs seraient les miens. Comme un chien, je la suivrais partout. Elle n’aurait qu’à dire une plaisanterie, je rirais ; on l’attristerait, je pleurerais.

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Un homme comme moi, qui ne travaille pas, qui ne veut pas travailler, sera toujours détesté.

J’étais dans cette maison d’ouvrier, le fou, qu’au fond, tous auraient voulu être. J’étais celui qui se privait de viande, de cinéma, de laine, pour être libre. J’étais celui qui, sans le vouloir, rappelait chaque jour aux gens leur condition misérable.

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La solitude me pèse. J'aimerais à avoir un ami,un véritable ami,ou bien une maitresse à qui je confierais mes peines.

Quand on erre,toute une journée, sans parler,on se sent pas le soir dans sa chambre.

Pour un peu d'affection, je partagerais ce que je possède : l'argent de ma pension,mon lit.Je serais si délicat avec la personne qui me témoignerait de l'amitié. Jamais je ne la contrarierais.Tous ses désirs seraient les miens. Comme un chien,je la suivrais partout. Elle n'aurait qu'à dire une plaisanterie, je rirais; on l'attristerait je pleurerais. (Livre de Poche,

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